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Déclaration du SÉUO sur la liberté de réunion et d’expression sur le campus

Le dimanche 28 avril 2024, l’Université d’Ottawa a publié une déclaration dans laquelle elle affirme qu’elle ne tolérera pas « les campements et occupations » pacifiques dans « certains espaces publics du campus ». Le Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa profite de l’occasion pour rappeler à l’administration centrale qu’elle a l’obligation légale, en vertu de la Charte des droits et libertés, de veiller à ce que la liberté d’expression soit respectée pour l’ensemble des membres de la communauté de l’Université d’Ottawa dans le cadre de la loi. En outre, ses propres politiques stipulent que « tous les membres de la communauté de l’Université d’Ottawa [...] jouissent du droit d’exprimer leurs vues en toute liberté » et que « l’Université encourage la liberté d’expression ». (1)

Le SÉUO affirme que l’interdiction générale par l’Université d’Ottawa de toute forme d’occupation pacifique par les étudiant·e·s dans certains espaces publics du campus les empêcherait nécessairement de participer à des manifestations pacifiques et à des occupations sur la pelouse de Tabaret. Une telle interdiction générale, surtout à la lumière de la menace de « conséquences sérieuses » brandie par l’Université d’Ottawa, sert à réprimer la liberté d’expression légale sur le campus, peu importe le sujet. 

En tant qu’établissement d’enseignement supérieur, l’Université a le devoir d’assurer la sécurité sur le campus tout en favorisant un espace de débat constructif et d’expression de soi. C’est pourquoi nous sommes profondément préoccupé·e·s par l’interdiction générale d’occuper pacifiquement certains espaces publics du campus. Nous espérons que la communication entre le Service de la protection de l’Université d’Ottawa et les organisateur·trice·s de l’occupation se poursuivra et nous demandons à l’Université d’accorder la priorité à la santé, à la sécurité et au bien-être des manifestant·e·s pacifiques. 

Le SÉUO a pour mandat de défendre le principe de l’autonomie des étudiant·e·s et d’œuvrer afin de garantir les libertés d’expression et d’association de l’ensemble des étudiant·e·s. Nous n’accepterons donc aucune restriction de notre capacité à parler de questions d’intérêt public ou à débattre et à nous exprimer sur notre campus. Nous exigeons que l’Université d’Ottawa revienne sur la nature générale de l’interdiction imposée et qu’elle respecte ses obligations en vertu de la Charte des droits et libertés. 

Au début de l’occupation pacifique et en réponse à la déclaration de l’Université, nous avons rencontré des dizaines de leaders étudiant·e·s sur le campus qui nous ont fait clairement part de leur sentiment de ne pas être entendu·e·s par leur administration. Nous tiendrons une réunion d’urgence du Conseil d’administration le vendredi 3 mai afin d’examiner les revendications du mouvement, le rôle du SÉUO et l’implication de cette déclaration pour notre corps étudiant. 

Nous continuerons à protéger notre liberté de réunion, d’apprentissage et de revendication. Demandons des comptes à l’Université et exigeons la liberté d’expression sur notre campus. 

Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa

(1)Règlement 121 – Politique sur la liberté d’expression et Règlement 28 – Utilisation des installations et services de l’Université d’Ottawa

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