SEUO-UOSU-Logo

Déclaration concernant le Dr Yipeng Ge

Cher Jacques Frémont,

C’est avec la plus grande préoccupation que nous vous écrivons aujourd’hui pour aborder le traitement récent de Dr Yipeng Ge, médecin résident à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa. La suspension de Dr Ge pour ses publications sur les réseaux sociaux en faveur de la Palestine a été traitée de manière honteuse, tant sur le plan public que personnel. Cette lettre découle de l’absence de réponse à la lettre du député Joel Harden du 20 décembre adressée à la Faculté de médecine, de l’absence de réponse à la déclaration et aux demandes du SÉUO émises le 23 novembre, et de l’inaction apparente sur le campus pour aborder le racisme anti-palestinien et protéger la liberté académique.

L’Université a refusé de commenter la suspension, et le public a seulement été informé du rétablissement de Dr Ge via Twitter, depuis le compte de l’École d’épidémiologie et de santé publique de l’Université d’Ottawa. L’Université a la responsabilité d’être transparente sur le statut d’un·e étudiant·e, surtout en matière disciplinaire. Le manque de communication a laissé le Dr Ge et le public dans l’ignorance pendant trop longtemps. Dans un récent article de CBC/Radio-Canada, le porte-parole de l’Université, Jesse Robichaud, a déclaré que l’Université ne divulgue pas d’informations sur les appels au public. Cette réponse ne justifie pas le manque de communication directe avec Dr Ge.

La réintégration de Dr Ge, bien qu’accueillie, ne répare pas le préjudice considérable qui lui a été causé par la Faculté de médecine et l’administration, ni le préjudice infligé à la communauté plus large de l’Université d’Ottawa. Le manque de transparence et de responsabilité dans cette affaire est scandaleux. Cela montre combien l’Université doit encore fournir des efforts pour prioriser les valeurs d’équité et respecter ses propres politiques et procédures.

Nous exigeons que l’Université présente ses excuses officielles à Dr Yipeng Ge pour le traitement injuste qu’il a subi, aggravé par le manque d’un procès équitable et de communication tout au long du processus. Il est inacceptable de ne pas reconnaître sincèrement le préjudice causé et de ne pas s’engager à corriger ces injustices procédurales.

En plus de ce qui précède, nous demandons une réponse aux questions ci-dessous au plus tard (21 jours après leur envoi) :

  1. L’Université mènera-t-elle une enquête approfondie sur les mesures disciplinaires prises par la Faculté de médecine, en veillant à sa responsabilité concernant toute pratique discriminatoire ou mauvaise gestion des cas du Dr Ge ou d’autres étudiant·e·s en médecine? 
  2. L’Université entreprendra-t-elle un examen approfondi de ses processus disciplinaires relatifs aux étudiant·e·s, dans toutes les facultés, garantissant que chaque étudiant·e soit pleinement informé·e tout au long du processus et dispose d’une chance équitable de se défendre pour préserver les principes de justice procédurale?
  3. Enfin, quelles mesures concrètes l’Université d’Ottawa met-elle en œuvre pour lutter activement contre le racisme anti-palestinien sur le campus et favoriser un environnement inclusif respectant les principes de liberté académique?

 

L’absence de réponse à ces questions ci-dessus ne fera qu’entacher davantage la réputation et l’intégrité de l’Université d’Ottawa. L’Université doit démontrer son engagement envers l’équité et la liberté académique par des actions concrètes et décisives. Il ne doit pas y avoir deux poids, deux mesures dans la manière dont l’Université répond aux efforts de revendications, garantissant que les personnes qui défendent les droits des Palestinien·nne·s reçoivent un traitement équitable de la part de l’Université.

Nous attendons avec impatience de savoir comment l’Université d’Ottawa tirera des leçons de cette situation pour garantir la protection des droits étudiants sur le campus. Tout comme les étudiant·e·s doivent apprendre et se développer tout au long de leur séjour sur le campus, l’Université doit faire de même., the University must do the same. 

Cordialement,
Le Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa 

Avec le soutien de : 

Yipeng Ge, MSP MD CCFP 
Joel Harden, député provincial pour Ottawa Centre

Nouvelles et mises à jour connexes